Publication des nouvelles stratégies pour l’apprentissage de la langue du partenaire

Pap Ndiaye, Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse de la République française et Hendrik Wüst, Plénipotentiaire de la République fédérale d’Allemagne pour les affaires culturelles dans le cadre du Traité sur la coopération franco-allemande, ont signé le 24 novembre 2022 une déclaration commune visant à augmenter le nombre d’élèves et d’étudiants apprenant l’allemand en France et le français en Allemagne. (Anke Rehlinger a depuis pris les fonctions de Plénipotentiaire)
https://www.education.gouv.fr/la-cooperation-franco-allemande-5141

Nous nous réjouissons que la nécessité d’un plan de relance soit exprimée et ne pouvons que souscrire au constat sur la situation de l’allemand en France qui fait écho à nos inquiétudes et nos alertes :

«  (...) on constate en France, depuis trois ans, une baisse du nombre des élèves apprenant l’allemand. Depuis 2019, le pourcentage de germanistes dans l’enseignement du second degré est passé de15,7% en 2019 à 15,1% en 2020, 14, 7% en 2021 pour atteindre 14,1% à la rentrée 2022 (...) »

« (...) Concernant le vivier de professeurs d’allemand, la situation est préoccupante. En effet, en l’espace de quinze ans, la France a perdu 37% des professeurs d’allemand, du fait du nombre élevé de départs en retraite jusqu’en 2015, de la baisse du vivier de recrutement chez les étudiants dans les départements d’études germaniques (...)  »

L’importance des bilangues est reconnue :
« (...) Les dispositifs bilangues constituent donc toujours une solution pertinente pour donner une meilleure place à l’allemand entre LV1 et LV2. »

La parité horaire des bilangues est actée, sans toutefois mentionner explicitement un parcours bilangue de la sixième à la troisième :
"(...) Le dispositif des classes bilangues permet de maintenir l’allemand à parité avec la LV1 dès la 6ème (à savoir 3 heures pour chaque langue) et de ne pas limiter le choix des familles à l’allemand en LV2 en classe de 5e. C’est pourquoi il est essentiel de veiller à sa stabilisation, voire à sa relance, en respectant systématiquement la parité horaire entre les langues choisies (...)"

Des priorités sont soulignées :
« (...) Le recrutement des enseignants, contractuels comme titulaires, et leur formation, initiale, continuée et continue, constituent l’axe sans doute essentiel d’une stratégie de relance de l’allemand en France (...) »

Un objectif chiffré a été fixé  :
(...) À l’échelle nationale, il faut viser une augmentation de 5% du nombre global d’élèves d’ici 2025 et 10% d’ici 2030 (...)

Mais les mesures proposées qui concernent essentiellement la promotion et la mobilité scolaire ne répondent que très partiellement à nos demandes https://adeaf.net/921 pour améliorer les conditions d’apprentissage et d’enseignement de la langue allemande, apprentissage pourtant au cœur du franco-allemand.

Elles doivent donc être complétées, précisées ... et mises en œuvre !

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